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Violences et harcèlement au travail : les chiffres qui doivent nous alerter

En 2023, selon une enquête de la DARES, une femme sur cinq affirme avoir été victime de harcèlement moral dans son environnement professionnel. Plus de 30 % des personnes concernées n’en parlent à personne, et moins de 20 % engagent une démarche officielle. Derrière ces chiffres, il y a des trajectoires brisées, des carrières arrêtées, et un climat de travail durablement dégradé.

Cette enquête, menée dans les secteurs privé et public, met en lumière une réalité trop souvent ignorée : la persistance de comportements hostiles, de pressions psychologiques, de discriminations et d’atteintes aux droits fondamentaux dans le monde du travail.
Les femmes et les jeunes salariés sont particulièrement exposés, et l’inaction de l’employeur – qu’elle soit volontaire ou par méconnaissance – reste l’un des principaux obstacles à la résolution de ces situations.

Nous constatons dans nos dossiers que ce silence institutionnel est encore trop fréquent. Pourtant, les obligations juridiques sont claires : l’employeur a un devoir de prévention et de réaction.
Le CSE dispose d’un droit d’alerte. Et les salariés peuvent, lorsqu’ils sont accompagnés, faire valoir leurs droits devant les juridictions compétentes.

Ce que disent les chiffres : un constat juridique implacable

Entre 2017 et 2023, la présence d’instances représentatives du personnel (IRP) élues a reculé, passant de 64 % à 61 % des établissements. Ce recul est encore plus prononcé dans certaines branches de services et dans l’industrie, pourtant historiquement mieux équipée en IRP.

En parallèle, seuls 22 % des établissements multisites ont mis en place des représentants de proximité, pourtant prévus par la réforme du CSE. Cette donnée illustre la difficulté à maintenir une représentation efficace au plus près du terrain, en particulier dans les structures décentralisées.

Enfin, 58 % des établissements couverts par un CSE en 2023 avaient déjà procédé à un renouvellement de l’instance, soulignant l’ancrage progressif du dispositif… mais sans garantie de son bon fonctionnement ni de l’accès aux droits pour les salariés exposés à des risques psychosociaux.

Ce rapport confirme ce que nous vivons sur le terrain : les violences au travail sont encore trop présentes mais ne sont pas une fatalité.

Elles doivent être reconnues, encadrées, combattues.
Nous continuerons de porter la parole de ceux qui refusent l’impunité et veulent donner du sens à la défense.

Un rapport essentiel à lire pour comprendre l’ampleur du phénomène.

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Affaire ENSAM entre harcèlement et menaces

Dans un contexte de violences présumées et de représailles disciplinaires, nous portons la voix des élèves et enseignants face à une institution qui tente d’étouffer les faits.

Nous défendons ceux qui refusent le silence.